L'alpage

L'activité pastorale était le principal moyen de subsistance des montagnards, elle a progressivement été abandonnée dans les années 60.
L'été, les Morzinois montaient à l'alpage, et avaient plusieurs chalets établis à des altitudes différentes, ainsi ils montaient progressivement en altitude au fur et à mesure de la fonte des neiges et de la pousse de l'herbe.
L'automne, ils redescendaient dans la vallée, c'est la désalpe, ou la démontagnée, c'était souvent l'occasion de fêtes, cette tradition se perpétue encore souvent en Suisse voisine.
L'hiver était propice aux travaux de débardage, grâce à la neige qui permettait de faire glisser les charges, beaucoup travaillaient à la carrière.

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Joux-Plane et Morzinette

L'alpage de Joux-Plane en 1920

L'alpage de Morzinette en 1920, en face on aperçoit l'alpage de Serrausaix.

A noter, la montagne des Hauts Forts s'appelait autrefois Embel, avant l'arrivée des premiers moines.

La baratte

Le lait était transformé sur place en fromage, ou en beurre à l'aide d'une baratte.
Sur cette photo de 1944, on reconnaît Régis, Solange et Jean Richard en Morzinette.
De gauche à droite, on observe divers ustensiles de la vie pastorale:
- Le panier dans lequel on mettait "lou z'avions" fendus sur la "plotte", pour allumer le feu.
- La baratte pour transformer la crème en beurre.
- La porte à 2 niveaux, pour aérer sans pour autant que le bétail ne pénètre dans la cuisine.

Les foins

Les foin récolté dans la vallée était chargé sur une charrette et transporté directement dans les granges.

En Ressachaux

Le foin récolté en alpage, comme ici à Ressachaux était entassé dans de petits chalets, les "Bôts".	L'heure de la soupe, sur la Frête de Ressachaux, pour Claudius aux Richard et François Pachon, vers 1927. La seule source de Ressachaux est la source de Crêve Coeur.

Les activités automnales

Le cochon élevé au chalet d'alpage et nourri au petit lait est tué à l'automne pour se nourrir l'hiver. Il est salé et fumé pour la conservation. Claudius à Guérin (Chauplannaz), et François Pachon sont en train de l'ébouillanter pour enlever les poils de la couenne.	Les pommes de terre prenaient une grande part dans l'alimentation, cuites dans la soupe avec un morceau de lard, et mangées avec de la tomme et du pain. Cette photo de la famille Rosset date de 1957.

L'aide du cheval

La neige permettait aux luges de glisser facilement, le fumier était ainsi acheminé dans les prés ou il serait étalé au printemps. Voir aussi le débardage du bois.	Pierre Grorod à Montriond

La descente des foins
L'hiver, quand les granges étaient vides, les villageois montaient chercher le foin stocké dans les bôts, et le redescendaient dans la vallée. En montant à Ressachaux, les bôts étaient situés aux lieux dits suivants: L'Aplio (là ou on "pliait"- chevauchait ensemble les 2 fés de foin), le Riandet, le Creux, l'Outeau, Crottet, et la Frête. Les photos en noir et blanc datent des années 50, celles en couleur de 1990, ou des membres de l'association "La daille", et mon père faisaient revivre cette tradition.

Les chevaux montaient pour tracter les balles de foin sur le plat.	Le foin était sorti des bôts, ici c'est devant l'un des bôts du Creux.	On fabriquait des balles de foin d'environ 2 m3, saucissonnées, ce sont les "fés".


Les fés étaient tractés à la main ou par un cheval sur la plat, puis freinés dans la descente.		L'arrivée dans la vallée, aux Udrezans.